LE GUIDE ANTI-GREENWASHING POUR LES PROFESSIONNELS DU SECTEUR L’AMEUBLEMENT
22/04/2024
Une enquête menée par Goodvest montre que 75% des Français ne croient pas aux promesses écologiques des entreprises. Aussi, même les entreprises bien intentionnées se heurtent au scepticisme lorsqu'elles mettent en avant leurs efforts en faveur de l'environnement et le secteur de l’ameublement est aussi concerné.
Quelles sont les bonnes pratiques à respecter pour communiquer son impact environnemental en évitant le greenwashing lorsque l’on est un professionnel du secteur de l’ameublement ?
Cet article est la suite du résumé dédié aux professionnels de l’ameublement du Guide des allégations environnementales réalisé par le CNC (que vous trouvez en fin d’article).
1. Index des termes à connaître impérativement
2. La check-list des bonnes pratiques pour éviter le greenwashing
👉 Si vous avez manqué la première partie, c’est par ici :
Mobilier : Qu’est-ce que le greenwashing et quels sont les risques réglementaires ?
👉 et éviter l’amande à 300 000 €, justement.
Si vous avez manqué l’info, c’est par ici
🫸Important :
Quelle que soit l’allégation, celle-ci ne doit pas induire en erreur le consommateur en lui laissant penser que le produit n’a pas d’impact sur l’environnement En présence d’un couple emballage / produit, l’allégation doit désigner l’un ou l’autre sans ambiguïté. Faute de précision, elle est réputée porter sur le couple emballage / produit.
Elle ne doit pas être employée si la substance est interdite, n’a jamais été utilisée, ou n’est plus utilisée dans la famille de produits concernés.
Bio renvoie à un mode de production plus respectueux de l’environnement, réglementé et contrôlé par les pouvoirs publics : l’agriculture biologique. Cette réglementation ne s’applique qu’aux produits agricoles et alimentaires.
Biosourcé signifie «issu de la biomasse». Les produits biosourcés (plastiques, matériaux isolants, bois et produits en bois, papier, solvants, produits chimiques intermédiaires, matériaux composites, etc.) sont des produits entièrement ou partiellement issus de la biomasse. Il est essentiel de caractériser la quantité de biomasse contenue dans le produit par le biais desa teneur biosourcée ou de sa teneur en carbone biosourcé, par exemple.
Le metteur sur le marché doit donc présenter un niveau de détail avec :
1. Une explication concernant le caractère biosourcé du produit
2. La nature et si possible l’ampleur des réductions d’impacts environnementaux résultant de la démarche biosourcée
Le terme «compostable» doit être défini par rapport à un milieu (industriel ou à domicile) et à une échelle de temps.
L’allégation est utilisée pour qualifier des produits, matériaux et plantes revendiquant une diminution dans l’air du niveau d’un ou plusieurs polluants (sous forme de gaz, particule, ou biologique).L’allégation est à utiliser si des tests et des méthodes scientifiquement robustes ont pu démontrer des résultats significatifs
Le terme durable ne doit être employé qu’en référence à la notion de durabilité, qui peut recouvrir deux concepts :
L’entreprise doit être en mesure de fournir des éléments pertinents, mesurables, vérifiables et concrets démontrant qu’elle a mis en place une démarche d’écoconception relative au produit considéré. Ce peut être, par exemple, une étude de mise en œuvre d’actions d’amélioration du produit sur les impacts significatifs du produit, la certification par un label environnemental, etc.).
Les allégations «économe en eau», «consommation d’énergie réduite» font référence à l’économie des ressources à l’étape d’utilisation du produit : l’utilisation de ce produit implique une consommation de ressources significativement inférieure à celle d’un produit équivalent.
La réduction de l’écotoxicité d’un produit renvoie à la réduction des effets de ses composés, sur les individus et les écosystèmes entiers et sur les dynamiques qui les caractérisent. Les produits de consommation peuvent contenir certaines substances présentant une écotoxicité.
L’allégation doit faire référence à une réduction de l’écotoxicité (par exemple : «écotoxicité réduite», «moins écotoxique», …) et non à une absence d’écotoxicité. L’ajout d’une substance dans l’environnement n’est jamais anodin.
L’allégation «renouvelable» est utilisée pour désigner une ressource dont le renouvellement compense la disparition naturelle et le prélèvement effectué par l’homme, par opposition à une ressource épuisable. Ce terme peut désigner l’énergie qui a servi à fabriquer un produit, l’énergie renouvelable fournie à un consommateur ou une matière première d’origine renouvelable entrant dans la composition d’un produit.
Les informations devant être présentées sont :
⚠️ Une telle allégation indique une réduction significative de l’impact sur l’environnement du produit tout au long de son cycle de vie, par rapport aux produits de la même catégorie. Elle est à rapprocher des autres allégations de type « moins polluant », « réduction de l’impact environnemental », etc. Il faut notamment préciser :
Un produit «low-tech» est, dans la globalité de sa démarche et en comparaison avec une autre solution qui répond au même besoin, une solution alternative qui est économe en ressources (matières, énergie, etc.), en entretien, durable, et appropriable et moins complexe d’un point de vue technologique.
Ne doit être utilisé que pour un produit peu transformé, proche de son état d’origine. Un produit ne doit être qualifié de naturel que s’il contient au moins 95% de composants naturels. Ce terme étant susceptible d’induire en erreur le consommateur, il est conseillé d’indiquer systématiquement le pourcentage et la nature des composants naturels. Par ailleurs, il est important de préciser que naturel ne signifie pas l’absence de danger pour la santé humaine ou les écosystèmes, ou encore la réduction des impacts environnementaux.
Les produits d’ameublement sont soumis à la REP (Responsabilité Elargie des Producteurs). La mention attendue est donc : “non recyclable”, “produit majoritairement recyclable”, produit totalement recyclable”
Le réemploi et la réutilisation se distinguent par le passage ou non du bien en fin de vie par le statut de déchet. À la différence de la notion de réemploi, les activités de réutilisation se distinguent par l'utilisation d'un produit usagé en tant que «déchet»
Pour communiquer sur le caractère réparable d’un produit, il faut respecter les conditions suivantes :
Il n’existe pas de définition légale ou réglementaire des termes d’«upcycling/Upcyclage» ou «Surcyclage». Néanmoins, au vu des pratiques existantes et de l’intérêt environnemental, l’activité peut être définie comme telle : la fabrication, à partir d’objets ou de matériaux de récupération (des matériaux ou des produits dont on n’a plus l'usage), de produits de plus haute valeur économique que les objets ou matériaux d’origine
Votre communication doit être claire, proportionnée et dénuée d’ambiguïté. … le défi est de taille et les risques financiers sont importants. Alors, on vous donne la check-list que nous utilisons en interne pour aider nos clients :
De la collecte de la donnée à la valorisation des résultats, notre équipe d’experts vous accompagne pour évaluer et transformer l’impact de vos produits en argument commercial irréfutable.
💪 Nos forces : Eco Impact est membre du groupe de travail sur l’affichage environnemental ministériel. De plus nous vous proposons un outil simple et ergonomique aboutissant à une information claire et accessible.
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