[Vers le meuble responsable ultime]
29/11/2022
Cette série de 5 articles est conçue comme un guide vers le meuble responsable ultime, celui avec un score Eco Impact A+ ! Nous allons vulgariser des notions complexes, de donner les bons réflexes à adopter pour tendre vers une production responsable et mettre en avant les meilleures initiatives observées chez nos partenaires.
Nous avons traité le sujet du choix des matières premières et mis en avant les bons réflexes à adopter. Mais pour passer de la planche à la table ou de la plaque de plastique recyclé à la chaise, il y a un pas : la fabrication.
Cette étape est traitée de manière centrale par les éditeurs et les fabricants de mobilier, car elle touche au nerf de la guerre : l'optimisation des coûts. Dans la grande majorité des cas, une décision amenant une diminution des impacts environnementaux entraine une diminution des frais associés à la fabrication. Pourquoi ? Parce qu'agir sur la fabrication, c'est principalement :
En agissant directement dans les procédés de fabrication, il est possible de limiter les pollutions produites par ses activités. Encore une fois, ces choix entraine souvent directement une diminution de l'énergie utilisée (fioul, électricité etc...) et donc une limitation des coûts et des impacts environnementaux. Concrètement, il est possible :
Toutes ces actions ont des impacts environnementaux directs (diminution des ressources engagées) et indirects (standardisation, réparabilité, fin de vie).
Si l'on vous dit relocalisation, vous nous dites ? Diminution de l'impact lié au transport ! Et c'est vrai, relocaliser est souvent synonyme de :
.... Mais, de manière moins intuitive, il y a un autre (énorme) impact. Utiliser une machine pendant une heure en France (66gCO₂eq/kWh - 86% d'électricité bas carbone, dont 27% issue d'énergie renouvelable) n'a pas le même impact que produire en Pologne (787 gCO₂eq/kWh, soit 12 fois plus de gaz à effets de serre pour la même énergie consommée). Concrètement, utiliser une machine 5 minutes en Pologne a le même impact sur le réchauffement climatique que de l'utiliser une heure en France.
Cela implique un travail important, mais permet des résultats décuplés. Il faut pour cela :
L'idée est d'embarquer tout son écosystème dans une démarche plus responsable.
Focus sur un exemple du genre : Makiba sélectionne ses sous-traitants en fonction des valeurs communes partagées
MAKIBA est un spécialiste français du bureau assis/debout. En plus d'agir sur la santé des utilisateurs, MAKIBA a fait le choix de sous-traitants locaux et engagés
À noter : Le conditionnement et le stockage sont sous-traités à une entreprise adaptée (DSI), intégrant près de 80% de travailleurs handicapés.
Il est impossible d’éviter complètement les émissions et les chutes liées aux étapes de fabrication. Des méthodes de valorisation doivent être utilisées et ces dernières peuvent prendre deux formes principales :
Un exemple ? Drugeot Manufacture utilise du bois massif issu exclusivement de forêts françaises : chêne, frêne et hêtre. Les chutes de bois sont recyclées pour chauffer les ateliers ainsi que le four d’un boulanger bio. Les copeaux sont collectés par un aviculteur local pour la litière de ses poulets. Des externalités valorisées localement.
FOCUS : Sur les rois de la circularité, Atelier Maximum transforme des déchets non valorisables en mobilier de caractère
Une production involontaire : Chutes, préséries, ratés, pièces de calage, marges d'erreur, purges, déclassements, excédents... En France, l'industrie rejette un tiers de sa production sous la forme de rebus. Ce gaspillage résulte d'une économie particulièrement qui ne laisse jamais de seconde chance à la matière. Et pourtant, dans de telles quantités, les rebuts de l'industrie constituent une ressource abondante, sérielle, standardisée, parfaitement capable d'alimenter de nouvelles productions.
L'excédent en série : Maximum parcours les et ses usines pour repérer les productions de surplus industriels. Leur forme et leurs matériaux y sont aussi diversifiés que le paysage industriel lui-même. Mais ils ont un point commun : tous sont des produits standardisés. MAXIMUM fabrique du mobilier, en donnant à l'économie circulaire une dimension industrielle.
Des pertes de productions françaises : Ces excédents ne sont pas de simples morceaux de matière première. Premier gage de leur qualité, ils ont été produits dans des usines françaises, et portent en eux tout le savoir-faire et l'exigence de notre territoire.
Transformés de manière artisanale, en trésors : C’est dans leurs ateliers d’Ivry-sur-Seine que sont ensuite réalisées les opérations nécessaires au passage du déchet à l’objet. Cette dimension artisanale confère au mobilier la qualité et le niveau de finition irréprochable que seule la main sait donner.
La phase de fabrication est un point important en ce qui concerne l'impact environnemental d'un meuble. Diminuer ces derniers pourrait se résumer en trois mots :
Ces exemples sont autant de solutions valables, quel que soit le type de mobilier. De plus, ces solutions permettent souvent une nette diminution des coûts de production, c'est donc probablement le premier point à traiter.
N'hésitez pas à retrouver nos articles, pour concevoir le meuble optimal, dans les précédents ou prochains épisodes :
[1/5] Choisir des matériaux à faible impact
[2/5] Optimiser la fabrication
[3/5] Une logistique à faible impact
[4/5] Maximiser la durée de vie
[5/5] Anticiper la fin de vie