[Vers le meuble responsable ultime]
13/01/2023
Cette série de 5 articles est conçue comme un guide vers le meuble responsable ultime, celui avec un score Eco Impact A+ ! Nous allons vulgariser des notions complexes, de donner les bons réflexes à adopter pour tendre vers une production responsable et mettre en avant les meilleures initiatives observées chez nos partenaires.
En moyenne, un Français jette 33 kg de meubles par an. À l’échelle nationale, cela représente environ 2 millions de tonnes de meubles jetés chaque année. Pour lutter contre ce gaspillage, il est possible d’agir en allongeant la durée de vie de nos meubles. Et si le meuble de votre grand-mère était le meuble de demain ?
Dans cet article, nous allons explorer plusieurs stratégies à adopter:
Un meuble peut, dès sa conception, être pensé pour endosser plusieurs fonctions et même plusieurs vies. On parle par exemple de modularité. L’idée avec la modularité, c’est d’étendre l’utilisabilité et la durée de vie d’un objet, et ce en le rendant multifonctions : une table basse peut alors se transformer en table à manger, une commode en bureau…
Mais cette démarche prend tout son sens pour une typologie de produits en particulier... Le meuble pour enfants !
Focus sur un exemple parfait de mobilier evolutif : Mathy By Bols a créé la collection "Asymetry"
La gamme est pensée afin d’optimiser et de rationaliser la production grâce à ses formes standardisées et son caractère évolutif qui permettent d’inscrire la collection dans une démarche éco-design. Asymetry évolue et s’adapte aux nouveaux besoins de l’enfant.
Basée sur la pédagogie Montessori, la collection Asymetry accompagne l’enfant dans sa croissance et le guide dans son apprentissage. L’autonomie, la motricité, mais aussi l’imagination de l’enfant sont sans cesse sollicitées.
Dessiné par Manon Alves, cet exemple est la parfaite illustration de notre propos avec une intégration des notions d'éco-conception dès le dessin du produit.
Un autre exemple du genre ? Le tabouret Moko, de chez Maison N est un tabouret en acier surplombé d'une assise en tatami artisanal japonais. Mais ce produit peut rapidement devenir une table d'appoint (en enlevant le tatami) ou une assise à mettre au sol (en utilisant seulement le tatami).
Pour aboutir à un produit qui ne se retrouve pas aux encombrants au premier déménagement il y a 3 axes principaux à activer :
En résumé, il faut faire appel au bon sens : L’appréciation élevée de la valeur d’un produit par son utilisateur constitue une condition importante pour assurer une durée longue utilisation. Le meuble doit bien fonctionner, mais il doit aussi être esthétiquement apprécié. Il est donc bénéfique d’éviter de dater un meuble en suivant les dernières modes, de viser un design intemporel et de concevoir des surfaces extérieures résistantes qui ne paraitront pas usées.
Enfin, pour matérialiser cette durabilité, il est possible : d'étendre la garantie légale de deux ans à une durée supérieure (comme le fait Sollen par exemple) ou d'effectuer des essais mécaniques ou de finition afin de prévenir le risque de SAV. Le FCBA est particulièrement adapté à ce type de démarches.
Les produits dont l’entretien est difficile ou impossible risquent d’être mis au rebut prématurément et de devenir des déchets. Le remplacement du meuble n’est alors pas lié à une perte de fonctionnalité, mais à une détérioration de son aspect extérieur. Voici quelques conseils pour ne pas aboutir à cette situation
Focus sur la belle démarche de Tizu : Création d'une plateforme de revente des pièces détachées
Retour d'expérience de Ludovic Pendaries -Fondateur de la marque " Depuis le premier jour , nous avons inscrit dans nos statuts l'impact environnemental en faisant le choix de fabriquer des meubles à partir de déchets. Aujourd'hui, nous souhaitons aller plus loin : plus nous mettons sur le marché de nouveaux meubles, plus notre responsabilité de fabricant est engagée quant à la fin de vie de nos propres objets.
Concrètement, nous avons ouvert une boutique avec toutes les pièces détachées disposition, accessible par tous. Parque que nos meubles ne sont peut être pas incassables, mais ils sont au moins réparables
La prochaine étape ? Une offre de rachat et de reconditionnement de nos meubles
"Un grand merci à toute l'équipe ECO IMPACT et Grégoire, pour avoir poussé le développement de ce service, au travers de la notation de nos meubles. On passe d'ailleurs d'une note de B à A en éco score environnemental (pour 3 de nos meubles) grâce à ça."
L'économie de l'usage est un concept qui se concentre sur la consommation de produits et services basée sur l'utilisation réelle plutôt que sur la possession. Cela signifie que les consommateurs paient uniquement pour l'utilisation d'un produit ou d'un service, plutôt que de l'acheter.
Cela peut se faire à travers des modèles d'abonnement, de location ou de partage. Cette approche permet aux consommateurs de ne pas avoir à investir dans des produits coûteux qu'ils n'utilisent qu'occasionnellement, et elle permet aux entreprises de réaliser des revenus récurrents à partir de leurs produits et services.
Pour le secteur du mobilier, cela prend tout son sens dans les échanges B2B : événementiel, locations de tourisme, hôtellerie saisonnière. Les avantages sont multiples :
Des exemples fleurissent dans notre secteur et il y en a pour tous les goûts : made in france avec Séquences éditions, spécialisé "bureau" avec Enky ou luxe avec Yourse.
Au-delà de ces quatre réflexes à intégrer dès la conception du produit, la meilleure façon d'allonger la durée de vie d'un produit reste de donner à vos clients les conseils de nos grands-mères : Utilisez des produits d'entretien appropriés, ne surchargez pas les étagères ou les tiroirs, placez les meubles dans un endroit sec et bien ventilé, utilisez des protections (tapis, nappes...)
N'hésitez pas à retrouver nos articles, pour concevoir le meuble optimal, dans les précédents ou prochains épisodes :
[1/5] Choisir des matériaux à faible impact
[2/5] Optimiser la fabrication
[3/5] Une logistique à faible impact
[4/5] Maximiser la durée de vie
[5/5] Anticiper la fin de vie